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Salut Baptiste ! As-tu acheté un bonnet rouge ?
- Un beau nez rouge ?
- Un bonnet te dis-je pour passer les barrages sans payer de taxe et pour faire le Père Noël éventuellement ?
- Ah ! L’écotaxe, quelle histoire. La seule taxe qui avait été approuvée par tous et qui finalement n’est acceptée par personne, quelle bonne blague.
Elle est arrivée au mauvais moment celle-là. C’est un peu comme si tu rentres chez toi un soir, alors que ton téléphone ne fonctionnait pas à ton bureau, que ta secrétaire était absente pour maladie sans avoir eu le temps d’acheter les capsules pour la machine à café, que le concurrent t’a raflé un marché sur lequel tu avais misé tous tes efforts, et là, en entrant chez toi ton gamin te demande ton IPhone que lui tends machinalement tout en accrochant ta veste au portemanteau. A ce moment-là, le téléphone glisse des mains du fiston et s’éclate au sol. Tu lui allonges une baffe magistrale parce que trop c’est trop et que c’est le dernier qui prend pour les autres.
Car cette taxe payée dans les pays voisins, depuis une douzaine d’années en Suisse depuis sept ou huit ans en Allemagne paraît donner satisfaction. En effet elle fait payer ceux qui utilisent le réseau routier et qui polluent. Seulement voilà, disons qu’en plus d’être – selon la célèbre formule - la fameuse goutte qui a fait déborder le vase, peut-être fallait-il à l’instar de nombreux pays ne taxer les camions qu’au-dessus de douze tonnes afin d’épargner les transports locaux avec des 3,5 tonnes ?.
En attendant les gros camions, notamment étrangers, sillonnent le pays en tous sens avec un joli bonnet rouge et adressent un joli bras d’honneur aux cons-citoyens qui paieront à leur place.
- C’est sans doute ce que l’on appelle la spécificité française ?
