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Salut Baptiste ! Où achètes-tu tes cigarettes ?
- Nulle part ! Et c’est tant mieux. Mais l’actualité me fait sortir la fumée par les oreilles.
- A ce point-là ?
- Pour faire court voici le résumé de ce que je pense.
Acte 1 : Nos députés – trop nombreux et trop chers payés – ont, à tort ou à raison, augmenté le tabac.
Un peu sous la pression de la médecine qui estime possible de réduire la consommation par un prix élevé, un peu sous la pression du ministère des finances qui estime commode de faire d’une pierre deux coups en encaissant des suppléments de taxes. Et pour faire avaler le mégot, nos députés – trop nombreux et trop chers payés – et toujours aussi faux-culs disent volontiers : « c’est dans l’intérêt de votre santé » !
Bien entendu tout le monde râle dans le milieu « fumigène », que ce soit les consommateurs ou les buralistes. Fin du premier épisode.
- Il y en a un second ?
- Acte deux : Pour faire simple disons que les députés de notre Europe – trop nombreux et trop chers payés –, ceux-là mêmes que l’on voit (pour certains d’entre eux) dormir, jouer, visionner des sujets sans lien direct avec l’ordre du jour, ou autre activité… dans des vidéos circulant sur le Net, pour ceux qui sont malgré tout présents. Ceux-là mêmes que l’on voit s’enfuir, lorsqu’une caméra les traque dans les couloirs du Parlement Européen, alors qu’ils sont sur le point d’esquiver la séance, après avoir enregistré leur fausse présence, pour en percevoir l’indemnité ainsi usurpée… Ces députés, disais-je, ont estimé utile d’autoriser les consommateurs à s’approvisionner pour moins cher dans les pays voisins, rendant de fait ridicule l’action de leurs camarades français – trop nombreux et trop payés – et ruinant définitivement tout espoir de survie des buralistes frontaliers.
Après de telles brillantes actions on demande au citoyen d’avoir de la considération pour le savoir-faire, l’implication, le sens des responsabilités et de l’analyse, voire l’abnégation de ces brillants élus - trop nombreux et trop payés -, qui sont parait-il chargés de nous représenter.
Je laisse à chacun le soin d’apprécier le fonctionnement d’une Europe telle que celle-là, incapable de coordonner le prix d’un paquet de tabac et où on se croit capables de gérer tout le reste.
Je ne fume plus et pourtant j’en tousse de douleur, car j’entrevois très bien des secteurs où il y a des économies possibles, notamment là où se trouvent des élus trop nombreux et trop cher payés, que l'annonce de telles âneries à la face du monde ne dérange pas.
